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Mathilde

Travaux de copropriété : qui décide ?

La gestion des travaux dans une copropriété peut être complexe et nécessite souvent un degré élevé de concertation entre les copropriétaires, le syndic et parfois même d’autres parties prenantes. Il est intéressant de comprendre quelles sont les parts de responsabilité de chacun dans la prise de décisions relatives aux travaux à entreprendre. Cet article vise à clarifier ces processus.

La prise de décision en assemblée générale

L’assemblée générale (AG) des copropriétaires constitue le principal organe de décision pour tout ce qui concerne les travaux de copropriété. C’est lors de ces réunions annuelles ou extraordinaires que sont discutés et votés les projets concernant les parties communes ainsi que certains équipements communs.

Le rôle du syndic

Le syndic joue un rôle central dans la gestion de la copropriété. Il prépare l’ordre du jour de l’assemblée générale et donne des informations pertinentes sur les travaux envisagés. En tant que représentant légal de la copropriété, il s’assure également de la bonne exécution des décisions prises par l’AG.

Les différents types de travaux

  • Travaux d’entretien courant : Ces travaux peuvent inclure le nettoyage des parties communes, les réparations mineures, etc. Ils nécessitent généralement une simple information à l’AG sans vote préalable.
  • Travaux d’amélioration : Ceux-ci visent à améliorer le confort ou la sécurité de la copropriété. Exemples : installation d’un ascenseur, mise en place d’un interphone. Ces travaux doivent être votés en AG avec une majorité renforcée.
  • Travaux urgents : Dans certains cas, comme une fuite d’eau importante, le syndic peut décider de réaliser des travaux immédiats sans attendre une AG. Une régularisation est toutefois nécessaire par la suite.
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Le poids des votes en assemblée générale

Lorsqu’une décision concernant des travaux doit être prise en assemblée générale, chaque copropriétaire dispose d’un nombre de voix proportionnel à sa quote-part dans les parties communes. Comme mentionné sur le site https://changezvotresyndic.com/, les règles de majorité diffèrent selon la nature des travaux envisagés.

La majorité simple ou absolue

Pour les décisions courantes (budget prévisionnel, petits travaux), la loi stipule l’application de la majorité simple ou absolue, c’est-à-dire plus de la moitié des voix exprimées lors de l’assemblée.

La double majorité

Concernant les décisions plus importantes, telles que les travaux de transformation, d’addition de construction ou d’élévation, la double majorité est requise. Cela signifie qu’une majorité de tous les copropriétaires représentant au moins deux tiers des voix est nécessaire.

Les travaux exceptionnels

Certains travaux, notamment ceux impactant lourdement les structures de l’immeuble, peuvent nécessiter l’unanimité des voix. Tel est le cas si lesdits travaux touchent les droits de jouissance des autres copropriétaires.

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Équipements communs et travaux privatifs

Il est crucial de distinguer les travaux relatifs aux équipements communs et ceux dits ‘privatifs’. Chaque type de travaux suit des règles spécifiques.

Travaux sur équipements communs

Les équipements communs tels que l’ascenseur, le chauffage collectif ou encore les espaces verts collectifs font partie intégrante des travaux adoptés en AG. La majorité applicable dépend de la nature et de l’importance des travaux, avec souvent des majorités renforcées nécessaires.

Travaux privatifs

Un copropriétaire a la possibilité de réaliser des travaux à l’intérieur de son propre lot privatif, tant que ceux-ci ne modifient pas les parties communes ou l’aspect extérieur de l’immeuble. Si tel est le cas, une autorisation préalable de l’assemblée est indispensable.

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La répartition des charges liées aux travaux

En règle générale, les charges liées aux travaux en copropriété sont réparties entre les copropriétaires selon leurs quotes-parts respectives dans les parties communes. Cette répartition prend en compte plusieurs facteurs déterminés par le règlement de copropriété.

Charges générales et spéciales

Deux types de charges se dégagent : les charges générales et les charges spéciales. Les premières concernent les dépenses relatives à l’entretien et à la conservation de l’immeuble (exemple : ravalement de façade). Les secondes se rapportent aux services collectifs et équipements communs (exemple : ascenseur).

Répartition proportionnelle

La contribution de chaque copropriétaire est proportionnelle à sa quote-part dans la propriété. Des exceptions existent lorsqu’un équipement bénéficie exclusivement à certaines fractions de l’immeuble, entraînant alors une répartition différente des frais.

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Modalités d’exécution des travaux

Une fois les travaux décidés en assemblée générale, diverses étapes jalonnent leur réalisation, allant de la planification jusqu’à l’exécution concrète.

Choix des prestataires

Il appartient souvent au syndic de contacter plusieurs entreprises afin d’obtenir des devis comparatifs pour les travaux approuvés. Un bon syndic assurera la transparence de cette procédure auprès des copropriétaires.

Suivi et contrôle

Le syndic doit aussi suivre la progression des travaux et rendre compte régulièrement de leur avancement en termes de délais et de coûts, informant ainsi les copropriétaires de toute éventuelle modification inattendue.

Réception des travaux

Enfin, la réception des travaux marque la fin du chantier et permet de vérifier que ceux-ci ont été réalisés conformément aux engagements contractuels et dans les normes requises.

Recours en cas de désaccord

Des recours sont envisageables si un copropriétaire est en désaccord avec une décision votée en AG ou estime que les travaux engagés ne respectent pas les modalités définies.

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Action en justice

Un copropriétaire peut saisir le tribunal judiciaire pour contester une décision de l’AG ou demander réparation s’il juge subir un préjudice lié aux travaux effectués.

Médiation et conciliation

Les litiges peuvent également être résolus par des moyens amiables tels que la médiation ou la conciliation, offrant une alternative rapide et moins coûteuse que l’action en justice.